À l’instar de tous les autres continents, l’Afrique embrasse les NTIC. Il s’en suit une vulgarisation spectaculaire des nouveaux métiers « de la communication et du Web », parmi lesquels se démarque le Community Management. C’est quoi être un Community Manager en général et en Afrique particulièrement ? Cet article vous en livre les réponses.
Table des matières
Focus sur un métier pas comme les autres
Le Community Manager en abrégé (CM) est un acteur incontournable de l’écosystème digital. À cet effet, son rôle principal consiste à fédérer et à animer une communauté qu’il a créé au fil du temps sur le Net(internet).
Son bureau : Internet. Il lui suffit de disposer d’un smartphone, d’un laptop et d’une connexion Internet, le tour est joué.
Pour qui bosse le CM ? Qu’il s’agisse d’une entreprise privée, une institution étatique, une Organisation Non Gouvernementale (ONG), une marque, une personnalité publique… qui a besoin de visibilité sur la toile. Bref, n’importe quelle entité nécessitant un relais entre elle et les internautes constitue la cible d’un CM.
La spécificité africaine
Cette fonction atypique a apparu aux États-Unis il y a quelques années déjà avant que les continents européens et asiatiques ne lui ont emboîtent le pas. Toutefois, sa propagation en Afrique est semée d’embûches entre l’instabilité de la connexion internet et la réticence des entreprises. Le Community Manager réussit finalement ses premiers pas dans les pays anglophones (Nigéria, Afrique du Sud) suivi plus tard par les pays du Maghreb, puis de l’Afrique subsaharienne francophone et lusophone.
Le Community manager Africain, victime de nombreux stéréotypes
Rares sont ceux qui maîtrisent réellement les contours du Community Management ! Lorsqu’on interroge des personnes, on est très souvent surpris par la légèreté de leurs réponses. Pour la majorité, un Community Manager fait des publications, des tweets, des commentaires, des vidéos… et c’est tout !
Il faut rappeler un point important : le CM est un professionnel du secteur de la communication et du marketing digital. Ainsi, l’accomplissement de ses missions nécessite des compétences pluridimensionnelles. Il s’agit notamment de :
- Maîtriser le fonctionnement des réseaux sociaux et les messageries instantanées : Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, YouTube, Pinterest, Messenger, WhatsApp…
- Avoir une excellente capacité rédactionnelle : la syntaxe, le style d’écriture, l’orthographe, la grammaire et autres doivent être impeccables.
- Être polyvalent, multitâche, organisé.
- Créer des contenus visuels uniques, intéressants et attractifs.
- Maîtriser les différents outils de la profession : gestion de tâches, référencement, prise en main des CMS…
Finalement, on remarque ce point crucial : les actions quotidiennes du CM vont au-delà du simple emploi des réseaux sociaux fait par la jeunesse africaine. Les organisations et les particuliers gagneraient à se rapprocher davantage des professionnels afin de mieux cerner les contours de leur domaine de compétences.
Un besoin avéré de nos jours
Au vu de ce qui précède, on peut désormais affirmer que le Community Manager gagne une place de choix au sein des métiers du continent africain. Compte tenu de la gestion actuelle des réseaux et des communautés du Web, le constat est sans appel !
Des exemples qui confirment ce postulat sont nombreux.
- Un homme politique tweete régulièrement à partir de son unique compte jusqu’au « bad buzz » occasionné par une opinion personnelle controversée, laquelle nuira à ses ambitions politiques ;
- Une cheffe d’entreprise, peu habituée aux critiques négatives, s’en prend directement à un client mécontent. Ce dernier a eu la maladresse de raconter son expérience négative sous une publication incitant à l’achat d’un produit.
Avoir recours aux services d’un CM permet donc de souligner la démarcation nécessaire entre les volets professionnels et personnels. Calé dans sa « ligne éditoriale » bien définie, il n’en sort pas et reste courtois avec les internautes. Considérant l’espace médiatique actuel, ils sont nombreux à être dans le besoin sans le savoir.
Un cadre mal structuré
Malheureusement, les acteurs du digital continuent leur ascension dans cette profession sans prendre le temps de poser les jalons nécessaires. En effet, les établissements et instituts professionnels qui dispensent des cursus aboutissant à la pratique de ce métier ne sont pas très nombreux. En Afrique francophone par exemple, il est d’usage de se faire former par des professionnels en exercice.
Cependant, les lignes bougent progressivement. En Afrique de l’Ouest, le Sénégal et le Bénin prennent les choses en main. Un essaim d’écoles spécialisées voient ainsi le jour avec pour but de former une armée africaine de Community Manager. Plus besoin de recourir à des professionnels étrangers et des formations en ligne, la ressource est désormais disponible sur place.
Être Community Manager en Afrique : quel intérêt réel ?
Trois points fondamentaux sous-tendent l’exercice du Community Managment en Afrique pour toute personne désireuse de faire carrière dans ce métier.
Le freelancing pratiqué quasi systématiquement, mais assez précaire au final
Exercer en freelance a ses avantages et ses inconvénients. Côté atouts, les deux parties sont libres de tout engagement, exceptés ceux liés au contrat. Ainsi, un CM peut cumuler deux ou plusieurs postes en toute liberté, tant que son rendement n’est pas affecté.
Cependant, cette pratique présente un inconvénient non négligeable : se faire payer facilement. Hélas, des employeurs malhonnêtes profitent de cette situation pour éviter de régler leurs factures, au grand dam des Community Managers.
Une grille de rémunération assez variable
À l’inverse d’autres corps de métier, il n’existe pas une grille salariale propre au Community Management. Chaque travailleur fixe ses tarifs en fonction des paramètres de son environnement direct :
- Le coût d’accès à Internet ;
- Le nombre de réseaux sociaux à gérer ;
- Les tâches à accomplir ;
- Le nombre d’heures de travail quotidien ;
- L’abondance/la rareté des offres d’emploi ;
- La rémunération escomptée ;
- Le type de contrat proposé (freelance, entente, prestataire de services, CDD, CDI…).
Une présence digitale indispensable
Les entreprises absentes de l’univers numérique sont vouées à disparaître au fil des années. L’évolution du digital connaît un bond spectaculaire, et tous les secteurs d’activités subissent le contrecoup. Au Sénégal par exemple, les projections de l’année 2017 évaluaient le taux de pénétration du Web à 58 % de la population, c’est-à-dire plus de la moitié. Dans les autres pays africains, ce taux est en pleine expansion.
N’importe quel promoteur économique soucieux du devenir de son entreprise s’intéresse de facto à cette niche incroyable. Les internautes sont jeunes, hyper-connectés et familiers à l’achat en ligne. Tout est fait grâce à leur Smartphone : appeler un taxi, commander un repas, faire ses courses, choisir la destination des prochaines vacances…
Pour résumer, la conquête de la clientèle de demain passe inéluctablement par le digital. Le métier de Community Manager en Afrique est promis à un avenir radieux, à chacun de tirer son épingle du jeu.
Cet article a été rédigé par Wilfried Essola, pour en savoir plus sur lui, visiter son site internet.
Blogueur et consultant en SEO. Je partage avec vous les astuces et méthodes du business en ligne en Afrique que j’apprends dans mon quotidien afin de gagner votre vie sur internet.